Salut à tous,
Il y a quelques mois, j’ai vu fleurir des dizaines de messages agacés sur les groupes Facebook de véhicules électriques.
Ces messages ressemblaient à du chinois pour moi. Pourtant, je maîtrise quelques phrases en chinois : je sais dire que je parle français, anglais et italien, mais que mon chinois est modeste, autant que mon japonais. Les preuves sont sur YouTube, mais je préfère ne pas en dire plus.
Et malgré ça, ces gens parlaient un chinois que je ne connaissais pas.
Ils utilisaient des termes tels que “réseaux de recharge”, “Ionity”, “augmentation des tarifs au kWh”, “carte d’abonnement”. Mais je ne savais pas ce que voulait dire ce charabia ! Je ne m’y suis jamais intéressé. Et puis c’est quoi cette histoire de carte d’abonnement ? Et de plein d’électricité à 70€ ?
Je venais de faire la connaissance d’une des plus grandes difficultés des véhicules électriques : le réseau de recharge. Naïvement, on pourrait penser qu’il suffit de mettre des bornes à chaque station-service pour répondre de manière équivalente à ce qu’on connaît pour les voitures thermiques et qui fonctionne bien.
Que nenni !
Car il existe mille solutions possibles : les places de stationnement en ville équipées de bornes de recharge, les bornes sur autoroute, les prises domestiques, les bornes installées par les entreprises sur leurs parkings, par les centre commerciaux aussi, et tant d’autres.
Mais ce n’est pas tout.
Car il y a aussi la variété des connecteurs : les prises T2 qu’on trouve sur la SR/F de Zero Motorcycles, les prises Combo CSS qu’on trouve sur la Ribelle d’Energica et la Livewire de Harley ou encore les prises CHAdeMO qui équipent la Nissan Leaf. Comme une impression de jouer à Kamoulox.
Et il y a aussi les différents réseaux : le réseau de superchargeurs Tesla (on en compte 74 en France), le réseau Ionity, le réseau E-Born qui bascule sur le réseau Easy-Charge qui appartient à Vinci, et je préfère m’arrêter là, avant que mon pouls ne s’emballe.
C’est un casse-tête sans fin.
Et jusqu’à présent, je me l’épargnais en prétextant que je préférais me concentrer sur ce qui fait la sève des motos électriques : les motos électriques elles-mêmes. Mais voilà, elles ne se suffisent pas à elles-mêmes. Elles doivent être alimentées en électricité.
Alors je vais devoir me résigner à étudier tout ça. Le réseau, les bornes, les prises. J’y vais à reculons, car ça ne me passionne pas du tout. Et justement, mon but va être d’être aussi clair que possible cette semaine.
Pour envoyer cette problématique à 10 mètres, afin de revenir à ce qui m’intéresse réellement.
Ça commence demain.
À demain,
Julien