Salut à tous,
Hier, j’ai constaté avec effroi que ma voiture a produit 111 kg de CO2 lors de mes vacances au Pays Basque.
Mon but n’est pas de m’autoflageller. C’est plutôt d’enrichir ma compréhension de la mobilité. Ça me permet d’inscrire la création de ma moto électrique dans une vision plus vaste que le simple “véhicule propre et miracle”.
Et je ne vous l’apprends pas : le départ en vacances est un des moments les plus importants en termes de mobilité. Car même si on peut questionner cette équivalence, la notion de vacances s’accompagne toujours d’un ailleurs. L’enjeu, c’est qu’il faut bien se rendre dans cet ailleurs.
Dès lors, deux solutions s’offrent à moi après le constat des 111 kg de CO2.
La première, c’est de jouer la carte de la sobriété comme priorité.
Ça consiste par exemple à considérer qu’on n’a pas besoin de partir aussi loin. Dans mon cas, ça revient à dire qu’il y a de très beaux paysages dans les environs de Toulouse, que la Méditerranée est plus proche, que les Pyrénées sont aussi une destination de choix. Tout ça est vrai.
Mais c’est totalement en dehors de la question de la mobilité. C’est une question beaucoup plus complexe qui cherche à questionner plus les fins que les moyens. Or le transport est aujourd’hui plus un moyen qu’une fin. Ce qui veut dire que la sobriété, même si on doit la questionner, n’est pas une réponse totale.
Si elle devient la réponse par défaut, elle devient totalitaire.
On ne peut pas imposer la sobriété aux populations quand les ressources sont accessibles et leur permettent de prétendre à la mobilité. Et si ces ressources se restreignent, on passe à un autre totalitarisme, celui qu’on souhaite éviter, qui consiste à subir la contrainte par les ressources.
Dans le deux cas, imposer la sobriété est un totalitarisme (voulu ou subi donc).
Dans notre situation, les ressources sont encore disponibles. On peut donc encore s’offrir le confort de choisir notre destination. Mais pour autant, ce confort doit être raisonné pour justement ne pas basculer dans un état de ressources contraintes.
Ce qui nous amène à la deuxième solution : trouver un moyen de transport plus sobre.
Dès lors, l’idée n’est plus d’ériger la sobriété comme seule priorité, mais d’y intégrer une notion de confort (tant physique lors du voyage que dans le choix de la destination). On peut facilement oublier cet axe quand on réfléchit aux solutions de mobilité pour l’avenir, assis confortablement dans notre fauteuil de bureau.
Mais cette réflexion sur le maintien (voire l’augmentation) du confort est absolument nécessaire pour aboutir à un changement profond de la mobilité future. Car de la même manière qu’on refuserait aujourd’hui de se passer d’internet, on refusera en bloc toute solution de mobilité qui nous privera du combo clim/rapidité.
Je grossis le trait, mais c’est pourtant proche de nos exigences actuelles.
Dans le cas de mes vacances, j’identifie donc deux solutions de transport alternatives. Elles sont en effet capables de m’amener à ma destination dans un temps comparable à ce que permet ma Clio, avec un confort équivalent. Et elles sont immédiatement viables.
Je parle évidemment du train et de la voiture électrique (j’exclue les motos électriques, car on conviendra qu’il n’est pas simple d’intégrer une valise à un deux-roues, surtout quand on est deux).
On évaluera les avantages et les inconvénients de chacune de ces deux solutions plus sobres demain et après-demain.
À demain,
Julien