Les coulisses du vendredi 22 mars
Un plan en 3 étapes, pour lequel votre contribution sera précieuse
Temps de lecture : 9 minutes.
Ce rapport hebdomadaire est destiné aux 202 pionniers.
Salut à tous,
Ce vendredi, je vous ai tous invités à participer à l’événement du 22 mars, pendant lequel je dévoilerai officiellement le premier prototype équipé de notre groupe motopropulseur.
Si vous avez raté l’information, le topo est le suivant :
La présentation se déroule de 17h à 19h ;
À la Maison de la Formation Jacqueline Auriol, à Toulouse ;
Le vendredi 22 mars 2024 ;
Ceux qui ne seront pas inscrits ne pourront pas rentrer dans le bâtiment (car c’est un bâtiment public) ;
Alors si ce n’est pas déjà fait et que vous souhaitez participer, inscrivez-vous sur la liste des participants.
Ce bref rappel étant fait, j’aimerais maintenant qu’on s’attarde un peu plus longtemps sur l’organisation de cet événement.
Car étant membres du Club des Pionniers, vous faites partie de ceux qui soutiennent notre développement depuis 3 ans — vous avez donc une place à part dans cet événement. Vous faites partie des éléments constitutifs de notre projet.
Ce rapport hebdomadaire sera donc l’occasion d’aller un peu plus loin que l’annonce qui a été faite.
À l’instar de ce que je pourrais faire face aux membres de mon équipe, je vais vous partager les enjeux qui seront les nôtres en ce 22 mars. Et je vais attendre de vous de m’aiguiller, si vous le souhaitez, sur les zones qui me semble encore légèrement confuses.
En somme, ce rapport hebdomadaire ne dérogera pas à la règle.
Je continue notre exercice de transparence, où des cerveaux bien faits (je parle de vous ici, ne rougissez pas de cette flagornerie) nous aident à atteindre des objectifs toujours plus ambitieux.
Et en parlant d’objectifs ambitieux — comme dans toute préparation de braquage qui se respecte — posons les objectifs de notre opération.
Première étape : les objectifs
Monte-Carlo — ou feu Monte-Carlo — était orienté vers un objectif médiatique.
Nous avions prévu de faire une conférence de presse chirurgicale, en invitant méthodiquement les bons journalistes, et en concevant rigoureusement notre discours pour qu’il puisse faire une trainée de poudre.
En somme, notre objectif était d’atterrir dans un JT. Rien que ça.
Hélas (vraiment ?), cette optique appartient au passé.
Aujourd’hui, nous sommes tournés vers ce nouvel événement qui s’appuiera sur d’autres armes, qui sont celles que nous maîtrisons le mieux. J’ai nommé : les armes populaires.
C’est-à-dire que, si nous ne connaissons pas ni Alain Prost ni le prince de Monaco, nous connaissons des centaines de personnes engagées, passionnées, et motivées à l’idée de voir notre projet éclore.
Alors plutôt que de se concentrer sur une élite médiatique, nous allons orienter notre événement sur une réussite populaire. Au lieu d’accueillir des princes auréolés, nous allons accueillir des gens réels dont le quotidien est ancré dans la réalité.
En somme, notre objectif sera populaire. Et étant populaire, il se mesurera à la quantité de personnes réelles qui nous rejoindront.
Autrement dit, plus vous serez nombreux (et satisfaits, évidemment), plus nous aurons réussi.
L’objectif, dès lors, est limpide : la Maison de la Formation Jacqueline Auriol (où aura lieu l’événement) nous autorise à accueillir 165 personnes. Nous espérons donc voir 165 personnes se presser au portillon de l’imposant bâtiment.
Deuxième étape : les implications
Lorsqu’on a posé un tel objectif, le cadre de notre événement devient alors limpide.
Car si 165 personnes se pressent dans la nef du grand édifice, on sait par avance que ces 165 personnes n’auront pas le même niveau de connaissance de notre projet.
Certains penseront encore que nous faisons des motos ;
D’autres (comme vous) seront au fait de nos objectifs des prochains mois ;
Et d’autres, enfin, ne sauront même pas qui est ce barbu qui fait résonner sa voix métallique dans cette cathédrale de l’usinage.
Cet objectif chiffré nous permet donc d’identifier son implication principale.
Ou, si je devais être plus précis sur le vocabulaire utilisé (ce que je ne vais pas me priver de faire, car on n’est pas avare de bons mots), je dirais que ce chiffre nous permet plutôt d’identifier un impératif : celui d’expliquer qui on est, et ce qu’on fait.
Avant toute chose, et avant même de dévoiler la moto équipée de notre groupe motopropulseur, nous savons donc que nous allons devoir consacrer quelques minutes à préciser les termes du débat.
Ce faisant, nous nous prémunirons de la confusion que nous avons regrettée à Noël. Je parle évidemment de celle qui a montré que les journalistes ne lisaient que très rapidement les communiqués de presse, leur valant de nous décrire dans les articles qu’ils nous ont consacrés comme des constructeurs de motos électriques. Et leur autorisant même à se demander à quel prix serait commercialisée notre excellente moto électrique.
Nous ne voulons donc pas reproduire cette bévue.
Ce qui implique que les premières dizaines de minutes de notre événement devront être affectées à ce seul objectif : ne générer aucune (aucune !) confusion sur ce que nous développons, ce que nous proposons, et là où nous nous situons.
Ainsi, nous avons devant nous le cadre de notre événement :
Il ne sera réussi que s’il aura déplacé les foules ;
Et il ne sera utile que s’il aura permis à ces foules de savoir (au micron près) ce que nous faisons chez Ambre.
Troisième étape : le travail
Nous avons exactement 3 semaines pour rassembler toutes les chances de faire de cet événement un succès.
3 semaines au cours desquelles je vais peaufiner tous les détails esthétiques du prototype que j’avais repoussé à plus tard. Et 3 semaines au cours desquelles je vais inviter tous les gens qu’il me semble intéressant d’inviter.
Mais le gros du travail ne sera pas en ces 2 endroits.
Il sera dans la préparation du discours que je vais devoir tenir, présenter le travail que nous avons réalisé ces 3 dernières années (et aplanir tout risque d’incompréhension de ce que l’on fait), et éviter ainsi ce que j’appelle désormais “l’effet Monte-Carlo”.
Et c’est précisément ici que j’ai besoin de vous.
Car en tant que membres du Club des Pionniers, vous êtes aux premières loges de notre laboratoire d’expérimentation. Vous nous voyez évoluer, changer d’avis, réorienter notre cap, tenter, échouer (souvent) et réussir (parfois).
Vous êtes donc les mieux placés pour nous aider à éclaircir ces 3 ans de travail bouillonnant au cours desquels nous avons conçu le groupe motopropulseur que nous présenterons le 22 mars.
Par là, votre rôle dans cet événement va s’avérer crucial.
Car je vous propose d’être nos yeux et nos oreilles, ceux qui nous aident à être intelligibles et à faire comprendre les contours de notre travail à ceux qui ne nous connaissent pas aussi bien que vous.
Vous m’aurez donc vu venir : je vous invite à réfléchir avec nous.
Et pour ça, je vous demande de m’écrire en commentaires de ce rapport hebdomadaire les angles morts que vous avez identifiés dans notre discours jusqu’à présent :
Quels sont les points les plus importants à aborder lors de cet événement ?
Quels sont les aspects de notre projet qui pourraient prêter à confusion ?
Quels sont les éléments qui, selon vous, devraient absolument être mis en lumière ?
Vos retours nous aideront à préparer un discours clair, capable de toucher notre public et de transmettre notre compétence.
Car c’est bien là que réside l’enjeu de nos prochains mois : convaincre nos partenaires que nous ne sommes pas pour faire la une des magazines motos.
Étape bonus : la logistique
Je termine ce rapport hebdomadaire en vous rappelant que vous êtes aussi une communauté.
Ce qui veut dire que, si vous le souhaitez, vous pouvez vous organiser collectivement pour vous rendre à l’événement du vendredi 22 mars, afin d’économiser des transports.
Si je choisis de conclure sur cet élément, c’est parce que Gilles (l’un des membres du Club des Pionniers) a suggéré cette idée pour permette à ceux qui le souhaitent de covoiturer.
Et effectivement, il me semble important de vous encourager à ça.
Alors si vous avez envie de partager votre trajet avec d’autres membres du Club des Pionniers, sachez que je vais poster un commentaire en-dessous de ce rapport hebdomadaire qui sera destiné à ce sujet.
Et si vous avez envie de covoiturer, vous n’aurez qu’à “commenter ce commentaire” (quelle mise en abîme vertigineuse). Ce qui vous permettra de vous organiser pour vous rendre collectivement à cet événement et ainsi économiser quelques litres d’essence, ou quelques kWh.
Maintenant que ce dernier point a été évoqué, je crois que j’ai fait le tour de ce que je souhaitais vous dire.
Alors j’attends vos retours dans les commentaires — et je vous rappelle que vous devez absolument vous inscrire ici si vous souhaitez participer à l’événement du 22 mars.
Je vous souhaite un très bon dimanche !
Julien
Salut,
Je souhaite ajouter un point particulier de "MA" vision du concept que vous avez créé concernant le club des pionniers:
Aujourd'hui AMBRE ne va plus s'adresser au grand public, mais seulement aux professionnels.
La communication doit être dirigée en ce sens: Pas de rêve, du concret.
J'ai cru comprendre que le milieu naturel d'un industriel était un monde relativement cynique.
Le club des pionniers ne doit pas être présenté comme un pouvoir décisionnaire mais comme un laboratoire d'idées ou AMBRE s'autorise ça et là, au grés de son envie à puiser ce qui lui est intéressant. Il vous revient à Hans et toi, d'avoir imaginé ce concept qui était une manière intelligente de vous booster pour démarrer cette aventure et même d'en tirer des subsides et c'est tout à votre honneur!
Il se peut, au cours d'une discussion, que vous changiez d'avis, mais cela reste de votre décision.
Si j'étais un professionnel à la recherche d'un GMP (pour concevoir et distribuer un quad forestier électrique par ex.) je ne serais pas forcément réconforté de savoir qu'un club affilié à l'entreprise que je convoite pour mon projet ait une emprise sur les décisions à prendre...
C'est à mon avis une surcouche de contraintes pour l'acheteur car il souhaiterait en savoir plus, voire pouvoir surveiller ce club.
Il faut donc, à mon humble avis, que le club soit impérativement détaché complètement du pouvoir de décision de AMBRE.
Après: Je ne suis malheureusement pas un pro en phase de construction d'un L7 forestier ;)
Tschuss!
“l’effet Monte-Carlo”... Je ne sais pas jusqu'à quel point ton sub-conscient d'ingénieur t'a fait utiliser une méthode de try/adjust afin de modéliser une réalité physique que l'on nommera "marketing"... :o)
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_de_Monte-Carlo